Friday, July 04, 2008

le 9 juillet 1850."

"L'éclatant soleil de juillet se reflétait d'une façon éblouissante sur les canons des sept cent cinquante fusils prêts à faire feu et à lui ôter la vie.
Il semblait si jeune pour mourir, à peine atteignait-il la trentaine.
Il était si noble, désarmé et courageux. Pouvait-il vraiment être coupable du crime affreux dont il était accusé?
Des milliers de spectateurs impatients bordaient la place publique.
Il garnissait de grappes humaines la crête de toits avoisinant la scène de mort. Ils voulaient le voir une dernière fois car ils ne savaient que penser de lui. Etait-il un héros ou un coupable ? Nul n'en était certain.
Dans ce décor aride de la Perse, le soleil dardait ses rayons sur la cour de la caserne de Tabriz… Midi allait sonner… C'était le 9 juillet 1850."


La succession des évènements aboutissant à cette scène débuta en 1844.

Ce fut une époque de ferveur religieuse. Partout, l'on prêchait le retour du Christ et l'on incitait les hommes à s'y préparer. Wolff en Asie, Sir Edwards Irwing en Angleterre, Léonard H. Kelber en Allemagne, Mason en Ecosse, Davis en Caroline du Sud et William Miller en Pennsylvanie, tous étaient tombés d'accord pour reconnaître que leurs études des Ecritures indiquaient clairement que l'heure du retour du Christ était proche.

Le poème "La Crise" de James Russel Lowell fut écrit en ces temps d'enthousiasme en vue de l'avènement :
Une fois pour chaque homme,
Et pour chaque nation,
Survient le moment du choix,
Quelque grande cause, le nouveau Messie de Dieu.

Il était généralement admis que les années comprises entre 1843 et 1847 devaient marquer le retour du Christ. Des études approfondies des prophéties avaient conduit théologiens et chercheurs, en différentes parties du monde, à ces années fatidiques.

N'y eut-il donc aucun signe du retour du Christ au cours de ces années ? Ou plutôt cette période ne devait-elle pas être comparée à celle qui suivit la naissance et la proclamation du message du Christ; aux années qui s'écoulèrent sans aucun signe visible pour le peuple de Palestine indiquant que le Promis était venu? Et le souvenir de la crucifixion d'un fauteur de troubles de Nazareth était chassé de tous les esprits. L'histoire allait-elle s'arrêter comme elle s'était arrêtée au temps de Jésus, pendant plus de cent ans, avant que le nouveau message ne commence à toucher la conscience des êtres humains. Fallait-il que le drame du calvaire se répète devant un poteau d'exécution sur la place publique de Tabriz?

Ce fut en 1844, en Perse, que commence cette histoire.

Elle débute la veille du 23 mai, à Shiraz, la "ville des rossignols et des fontaines de céramique bleue", Shiraz, dans ce qui fut, autrefois, l'ancienne province de l'Elam décrite par Daniel le prophète comme étant l'endroit de la vision relative aux temps de la fin et mentionnée dans le Livre de Jérémie: "Et j'installerai mon trône en Elam".

C'est la qu'un jeune homme déclara être Celui que toutes les Ecritures saintes du passe avaient annoncé. Il proclama qu'Il était venu pour inaugurer une nouvelle ère, un printemps nouveau dans le coeur des hommes. Il fut appelé "Le Bab" ce qui signifie "La Porte", ou "L'Entrée". Son enseignement devait conduire à un nouvel âge d'unité : "le monde est un seul pays et l'humanité ses citoyens; il n'y a qu'une religion et tous les prophètes l'ont enseignée".

Comme Jésus avait parle à Pierre le pêcheur, de même le Bab parla à un étudiant persan, Mulla Husayn.

Les paroles de ce dernier peuvent le mieux décrire la profondeur de cette expérience:

"Je m'assis, sous le charme de ses paroles, oublieux du temps. Cette révélation qui me fut si soudainement, si magistralement imposée, me frappa comme un coup de foudre. Pendant un certain temps, elle sembla avoir paralysé toutes mes facultés. Surexcitation, joie, crainte, et surprise remuèrent les profondeurs de mon être. Mais par-dessus toutes ces émotions, une sensation de bonheur et de force inexprimables semblait m'avoir transfiguré. J'étais assis, captivé par le charme de sa voix et la force entraînante de sa révélation. A regret, je finis par me lever de mon siège et demandai la permission de me retirer."

"Le Bab, souriant, me pria de me rasseoir et dit "si vous partez dans un tel état quiconque vous verra dira assurément: ce pauvre jeune homme a perdu la raison".

Au même instant, l'horloge marquait deux heures et onze minutes après le coucher du soleil, dans la nuit du 23 mai 1844. Comme Mulla Husayn se préparait à partir, le Bab lieu déclara: "Cette nuit, cette heure même, seront célèbres dans l'avenir comme une des fêtes les plus grandes et les plus significatives."

Cent années après, le 23 mai 1944, dans plus de huit cents communautés baha'ies établies dans le monde entier cette même heure fut commémorée comme étant l'aube d'un nouvel âge, le commencement d'une ère d'unité et de fraternité.

En un siècle, à partir de la soirée marquant sa naissance, cette foi mondiale proclamée par le Bab s'était entendue dans la plupart des pays, groupant des êtres humains de toutes tendances, de toutes convictions religieuses, de toute couleur de peau.

La renommée du Bab ne tarda pas à s'étendre au-delà du cercle de ses disciples. Elle parvint bientôt jusqu'aux autorités de l'Eglise et de l'Etat, qui s'inquiétèrent de l'enthousiasme avec lequel le peuple acceptait le message du Bab. Le clergé dirigea immédiatement ses attaques contre lui. Les savants et les orateurs les plus sages et les plus capables furent réunis afin de discuter avec lui et d'essayer de le confondre. De grands débats publics furent organisés à Shiraz dans l'espoir de discréditer le jeune prophète. Le gouverneur, le clergé, les chefs militaires et aussi le peuple y furent invités.

Le Bab énonça des vérités si évidentes que, jour après jour, la foule de ses auditeurs augmentait. La pureté de sa vie, à un âge où les passions sont les plus vives, impressionnait les personnes qui le rencontraient. Il était doué d'une éloquence et d'une audace extraordinaires. De ce fait, plutôt que de combler les espoirs du clergé, les débats organises par lui, au contraire, augmentèrent encore le prestige du Bab à leur détriment. Il y dénonça sans les ménager leurs vices et leur corruption ; Il prouva leur infidélité envers leur propre doctrine. Il les couvrit de honte pour leur genre de vie. Il les confondit au moyen de leur propre Livre sacré.

Bientôt toute la Perse parla du Bab. Le Shah lui-même entreprit de vérifier la véracité des rapports le concernant. Il délégua Siyyid-i-Darabi, surnomme Vahid, à Shiraz pour y étudier en personne la question. Vahid fut choisi parce qu'on l'appelait "le plus érudit et le plus influent de tous les sujets du Shah".

Vahid eut trois entrevues avec le Bab. Apres la première, il déclara à un ami: "En sa présence, je fis étalage à l'excès de mes propres connaissances. Il fut capable de donner en quelques mots une réponse à toutes mes questions."

Par la suite, Vahid devait encore dire: "Aussitôt que j'étais introduit en sa présence, une sensation de crainte, que je ne pouvais réprimer, me saisissait subitement. Le Bab, constatant mon état, se leva de son siège, avança vers moi, et, me prenant par la main, me fit asseoir à ses côtés.

"Demandez-moi, dit-il, tout ce que désire votre coeur. Je vous le révélerai volontiers."

"Comme un enfant ne pouvant ni parler ni comprendre, je me sentais incapable de répondre. Le Bab souriait tout en me regardant. Il dit :

"Si je vous révèle les réponses aux questions que vous vous posez, reconnaîtrez-vous que mes paroles sont nées de l'esprit de Dieu. Admettrez-vous que mes propos ne sont en aucune façon empreints de magie et de sorcellerie?"

"Comment pourrais-je décrire cette scène d'inexprimable majesté? Les versets coulaient de sa plume avec une rapidité réellement surprenante. L'incroyable facilité de son écriture, le doux murmure de sa voix et la prodigieuse force de son style me stupéfièrent et me désorientèrent."

Vahid résuma le rapport relatif à son enquête sur le Bab en disant: "Tel fut l'état de certitude auquel j'étais parvenu que rien ne pouvait ébranler ma confiance en la grandeur de sa cause."

Lorsque le Shah en fut informé, il dit à son Premier ministre: "Nous avons été informé que Vahid est devenue un disciple du Bab; si cela est vrai, il nous incombe de cesser d'amoindrir la cause de ce jeune homme."

Toujours trouble par la réponse de Vahid concernant l'enseignement du Bab, le Shah - ayant reçu sur ces entrefaites une lettre du Bab demandant une audience - ordonna que celui-ci soit convoqué à Téhéran. Dans sa lettre, le Bab exprimait sa confiance dans la justice du roi et son souhait de venir participer dans la capitale à des conférences avec les prêtres de l'empire, en la présence du Shah, des autorités et du peuple. Le Bab offrait d'expliquer sa cause et le but poursuivi par lui. Il déclarait encore qu'il acceptait d'avance le jugement du Shah et que, en cas d'échec, il était prêt à sacrifier sa vie.

Le Bab n'arriva jamais a Téhéran, le Premier ministre, Haji Mirza Aqasi, redoutant les conséquences éventuelles d'une telle entrevue. Il craignait que le Bab ne puisse prendre une certaine influence sur le souverain et la population de la ville. Il parvint à convaincre le Shah qu'un sujet aussi dangereux devait être incarcéré à Mahku, une forteresse prison située dans les montagnes de l'Adhirbayjan.

En route vers Mahku, le Bab approcha des portes de Tabriz. La nouvelle de son arrivée remua le coeur des gens qui se portèrent à sa rencontre, impatients de souhaiter la bienvenue à un guide tellement aimé. Mais les autorités gouvernementales défendirent au peuple de l'approcher et de recevoir sa bénédiction.

Lorsque le Bab traversa les rues de Tabriz, les clameurs de bienvenue de la multitude résonnaient de tous côtés. Le tumulte fut tel qu'un crieur reçut l'ordre de prévenir la population du danger auquel elle s'exposait. L'avertissement fut donné : "Quiconque essaiera d 'approcher le Bab, ou cherchera à le rencontrer, verra ses biens confisqués et sera immédiatement emprisonne."

Une sourde agitation fut perceptible dans la ville tout au long du séjour du Bab Le coeur lourd, gonflé de sentiments mêlés de confusion et d'impuissance, le peuple regarda le prophète bien-aimé quitter Tabriz pour se rendre à la forteresse de Mahku. Les gens chuchotèrent entre eux comme l'avaient fait les disciples de Jésus quand ils le virent livré successivement a Caïphe et à Pilate: "S'il est le Promis, pourquoi est-il soumis aux caprices des hommes de la terre?"

Le Bab fut confié à la garde d'Ali Khan, gardien de la forteresse aux quatre tours de pierre, couronnant le sommet d'une montagne située aux confins de la Russie, de la Turquie et de la Perse.

Le Premier ministre était assuré que peu de personnes, si même il s'en trouvait une seule, oseraient s'aventurer à pénétrer dans ce pays sauvage. Les habitants de ces régions étant déjà hostiles au Bab, le Premier ministre escomptait que son internement forcé parmi des ennemis étoufferait la foi dès sa naissance et conduirait à son extinction.

Il réalisa bientôt combien gravement il avait sous-estimé la force de l'influence du Bab L'hostilité des autochtones fut réduite par les manières affables du Bab Leurs coeurs furent adoucis par son amour pour eux. Leur vanité fut domptée par sa modestie. Leur opposition à son enseignement fondit par la sagesse de ses paroles. En dépit des mises en garde répétées du Premier ministre d'éviter de tomber sous le charme de Bab, même son gardien, Ali-Khan, commença à adoucir la sévérité de son emprisonnement.

Bientôt des foules arrivèrent de partout pour rendre visite au Bab C'est pendant cette période qu'il composa son "Bayan" persan, le plus compréhensible de ses écrits. Dans ce livre, le Bab définit sa double mission : appeler les hommes à Dieu et annoncer la venue du Promis de tous les âges et de toutes les religions - un grand éducateur mondial dont la position était à ce point exaltée que selon les mots même du Bab: "mille lectures de Bayan ne pourront égaler la lecture d'un seul verset révélé par Lui, que Dieu fera se manifester".

Le Premier ministre fut informé de l'affection que le peuple de Mahku, d'abord hostile envers le Bab, lui témoignait à présent. On lui rapporta l'affluence des pèlerins à la forteresse. Ceux qui avaient reçu l'ordre de surveiller la suite des événements rapportèrent au Premier ministre que le gardien, Ali-khan, avait été envoûté par le Bab qu'il traitait en hôte plutôt qu'en prisonnier. La crainte autant que la colère incitèrent le Premier ministre à ordonner le transfert immédiat du Bab à la forteresse de Chiriq, appelle "le mont de la douleur".

Le Bab fit ses adieux au peuple de Mahku qui, au cours de sa captivité de neuf mois parmi eux, avait reconnu à un degré remarquable le pouvoir de sa personnalité et la grandeur de son caractère.

Le Bab fut soumis à une réclusion plus rigoureuse et plus sévère à Chiriq. Le Premier ministre laissa des instructions strictes et explicites au gardien, Yahya Khan, selon lesquelles personne ne pouvait être admis en la présence du Bab Le gardien fut averti de tirer la leçon de l'échec d'Ali Khan à Mahku. Cependant, malgré cette claire menace contre sa propre sécurité, Yahya Khan se trouva dans l'incapacité d'obéir. Il ressentit bientôt la fascination de son prisonnier et oublia le devoir qu'il était supposé remplir, car l'appel du Bab avait subjugué son être tout entier.

Même les Kurdes, qui habitaient à Chiriq, et dont le fanatisme et la haine excédaient ceux des habitants de Mahku, tombèrent sous l'influence transformante du Bab L'amour qui émanait de sa personne était une chose vivante. Comme Paul de Tarse avait été séduit par la chaleur captivante de Jésus, de la même façon quiconque approchait le Bab pénétrait dans un monde nouveau de joie et d'allégresse. Comme jadis les foules s'étaient groupées autour de Jésus sur le Mont des Oliviers, maintenant le peuple de la Perse, assoiffé et affamé, accourut vers la montagne de Chiriq.

A peine ces nouvelles furent-elles connues dans la capitale, que le Premier ministre, furieux, exigea que le Bab soit immédiatement transféré à Tabriz. Il réunit en une conférence tous les dignitaires ecclésiastiques de cette ville afin de trouver un moyen adéquat pour mettre fin rapidement au pouvoir que le Bab exerçait sur le peuple.

La nouvelle de l'arrivée imminente du Bab éveilla un tel enthousiasme parmi le peuple, que les autorités décidèrent de le garder dans un endroit situé hors des murs de la ville.

Dès le lendemain, la foule assiégea l'entrée conduisant au lieu de la réunion, attendant impatiemment le moment où le visage du Bab pourrait être entrevu. Il y eut une telle cohue qu'un passage dû être frayé par la force, pour permettre au Bab d'avancer.

Lorsque le Bab entra dans la salle, un grand silence descendit sur le peuple. Ce silence fut finalement rompu par le président de la réunion. "Qui prétendez-vous être", demanda-t-il au Bab, "et quel est le message que vous avez apporté?". Ponce Pilate avait demandé à Jésus: "Tu es donc roi?". Et Jésus répondit: "Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité, écoute ma voix."

Le Bab répondit à l'assemblée: "Je suis… je suis… je suis le Promis. Je suis celui dont vous invoquez le nom depuis un millier d'années et à la mention de qui vous vous êtes levés, celui à l'avènement de qui vous avez aspiré, celui pour lequel vous avez prié Dieu de hâter l'heure de la révélation. En vérité je le dis, il incombe aux peuples de l'Est et de l'Ouest d'obéir à mes paroles et de rendre hommage à ma personne."

Immédiatement après qu'il eut prononcé ces paroles, un silence profond tomba sur l'assistance. Un sentiment de crainte envahit tous ceux qui étaient présents. La pâleur de leur visage trahissait l'agitation de leur coeur.

L'interrogatoire du Bab se poursuivit jusqu'à la fin pré arrangée. Cependant, une fois de plus, le but poursuivi par les autorités n'avait pas été atteint. Cette réunion avait encore davantage grandi le Bab aux yeux du peuple.

Le Bab fut finalement livré au chef du tribunal religieux de Tabriz afin de subir la bastonnade. Tel Jésus sous les verges, de même le Bab fut également soumis à la même humiliation pour sa revendication d'être un rédempteur des hommes. Onze fois, le chef du tribunal religieux le frappa aux pieds. Un de ces coups l'atteignit au visage.

Le Dr Mc Cormick, un médecin anglais qui le soigna, relata leur rencontre de la manière suivante: "Il était un homme très doux et d'apparence délicate, assez petit de taille et très courtois. Il avait une voix douce et mélodieuse qui m'impressionna fortement. En réalité, toute son apparence et son comportement contribuaient à disposer chacun en sa faveur."

Ses persécuteurs, en l'appelant à Tabriz, avaient cru fermement réussir à lui faire abandonner sa mission, par leurs menaces et meurs intimidations. Ils avaient échoue. Comme Jésus disant: "Mon enseignement n'est pas de moi, mais de celui qui m'a envoyé", de même le Bab fit comprendre que son message dépassait sa personne.

La réunion de Tabriz avait finalement donné au Bab l'occasion d'exposer solennellement et en présence des autorités, les points essentiels de sa révélation. Il lui avait également été permis de réfuter, d'une façon claire et convaincante, les arguments de ses ennemis.

La nouvelle de cette réunion se répandit rapidement à travers la Perse. Elle éveilla un zèle nouveau dans le coeur de ses adeptes. Ils redoublèrent d'efforts pour répandre ses enseignements. Une réaction de la part de ses adversaires s'ensuivit aussitôt: des persécutions d'une violence sans précédent sévirent dans tout le pays.

A cette époque, me Shah succomba à la maladie et le Premier ministre fut démis de ses fonctions. Le successeur au trône fut le jeune Nasiri-Din-Mirza, âgé de 17 ans, et un nouveau Premier ministre assuma la charge de gouverner le pays. Son règne fut de fer, et sa haine pour le Bab, plus implacable que celle de son prédécesseur. Il déchaîna une attaque combinée des forces civiles et religieuses contre le Bab et sa foi.

La nouvelle des souffrances endurées par ses adeptes parvint au Bab qui était retourné à la forteresse de Chiriq et le désola profondément. Une autre épreuve ne devait pas tarder à l'atteindre: son oncle bien-aimé, qui l'avait élevé, fut arrête à Téhéran et emprisonné en attendant son exécution.

C'était ce même oncle qui l'avait servi avec dévotion durant toute sa vie et qui était devenu un de ses premiers et plus fervents disciples. Moins d'un an avant son arrestation, il avait rendu visite au Bab dans sa cellule de Chiriq et s'était ensuite rendu à Téhéran pour y enseigner la foi. Il y résida jusqu'au jour de son arrestation qui eut lieu en même temps que celle de treize autres disciples.

Les quatorze prisonniers furent détenus dans la maison d'un notable influent de la ville. Ils subirent de nombreux sévices afin de les inciter à révéler les nom et adresse d'autres croyants. Le Premier ministre signa un décret édictant la peine de mort pour tous ceux qui, parmi eux, refuseraient de renier leur foi.

Sept d'entre eux cédèrent et furent immédiatement libérés. Les sept autres sont connus maintenant comme "les sept martyrs de Téhéran". L'oncle du Bab, un des plus grands négociants de Shiraz, se trouvait parmi eux.

Ses amis le pressèrent de renier sa foi et de sauver sa vie. Plusieurs négociants parmi les plus influents offrirent de payer une rançon. L'oncle du Bab refusa leur offre et fut finalement conduit devant le Premier ministre. "Certaines personnes ont plaidé en votre faveur", dit le Premier ministre, "d'éminents commerçants de Shiraz et de Téhéran m'offrent une rançon pour vous libérer. Un mot de rétractation vous permettra de retourner avec honneur dans votre ville natale."

L'oncle du Bab, courageusement, répondit: "Votre Excellence, si je devais répudier les vérités contenues dans cette révélation, cela équivaudrait au rejet de toutes les révélations qui l'ont précédée. Le refus de reconnaître la mission du Bab constitue un reniement du caractère divin du message révélé par Muhammad, Jésus, Moïse, et tous les prophètes du passé."

Le Premier ministre ne pouvait cacher son impatience devant l'attitude de l'oncle du Bab qui prononçait ainsi sa propre sentence de mort. Ce dernier continua: "Dieu sait que tout ce que j'ai appris et lu concernant ces messages divins, j'ai eu le privilège de le discerner dans ce jeune homme, mon parent bien-aimé, depuis sa première enfance jusqu'à ce jour, la trentième année de sa vie. Je vous demande seulement de me permettre d'être le premier à donner ma vie dans son sentier."

Le Premier ministre fut stupéfait par une telle réponse. Sans dire un mot, il fit signe d'emmener l'oncle du Bab et de faire décapiter.

Le deuxième martyr qui fut décapite s'appelait Mirza Qurban Ali. Il était l'ami de plusieurs seigneurs. La mère de Shah, en raison de son amitié pour Qurban Ali, dit au roi: "Cet homme n'est pas un adepte du Bab, il a été accusé à tort."

Il fut convoque. "Vous êtes un érudit, un homme instruit. Vous n'appartenez pas a cette secte mal guidée. Une accusation fausse à été portée contre vous", lui dit-on.

Qurban Ali répondit: "Je me considère comme un des adeptes et un des serviteurs du Bab, bien que j'ignore s'il m'ait ou non accepté comme tel." On essaya de le convaincre, lui laissant même entrevoir une récompense pécuniaire s'il acceptait. "Ma vie et mon sang ne comptent guère. Si le monde entier m'appartenait, et si je possédais mille vies, de mon plein gré, je les déposerais aux pieds de ses amis", déclara-t-il.

Il fut ensuite conduit auprès du Premier ministre qui lui dit: "Depuis hier soir, j'ai reçu les plus puissantes autorités de l'Etat. Tous parlent en votre faveur. De ce que j'apprends concernant votre situation et l'influence que vos paroles exercent, vous n'êtes que de peu inférieur au Bab lui-même. Si vous aviez pris vous-même la direction de cette cause, cela eut été préférable à votre soumission envers quelqu'un qui vous est certainement inférieur en savoir."

Qurban Ali répondit: "Tout le savoir que j'ai acquis m'a simplement conduit à m'incliner devant lui. Depuis que je suis devenue adulte, j'ai toujours considéré la justice et l'équité comme les principes dominant de ma vie. J'ai jugé le Bab équitablement avec mon esprit et mon coeur. Je suis arrivé à la conclusion que si ce jeune homme, dont le pouvoir transcendant est reconnu par ses ennemis comme par ses amis, était un imposteur, tous les prophètes de Dieu depuis les temps immémoriaux jusqu'à ce jour seraient la personnification même de la mauvaise foi."

Ni les tentations d'aucune sorte, ni les menaces de mort n'eurent d'effet sur lui. Il déclara encore au Premier ministre: "Je suis assuré de la loyauté inconditionnelle de plus d'un millier d'admirateurs et il n'est pourtant pas en mon pouvoir de changer le coeur d'un seul d'entre eux. Le Bab cependant a prouvé son pouvoir de transformer les âmes les plus dégradées parmi ses compatriotes. Sur un millier de personnes comme moi, il a, seul et sans aide, exercé une telle influence que, même sans arriver en sa présence, ils ont rejeté leurs propres désirs et n'ont plus d'autre volonté que la sienne. Pleinement conscients de l'insuffisance du sacrifice consenti, ils aspirent à donner leur vie pour lui."

Le Premier ministre hésita. "Que vos paroles soient inspirées par Dieu ou non, il me répugne de prononcer la sentence de mort contre quelqu'un de votre rang et de votre position."

"Pourquoi hésiter", déclara Qurban Ali, "pour cela, je suis né. Voici venu le jour où je scellerai ma foi, en sa cause, par mon sang." Remarquant l'hésitation du Premier ministre, il ajouta très vite: "N'hésitez pas. Soyez assuré que je ne vous blâmerai jamais pour votre acte; plus tôt vous me décapiterez, plus grande sera ma gratitude envers vous."

Le Premier ministre pâlit. "Emmenez-le d'ici", cria-t-il, "emmenez-le, car dans un instant, il m'aura envoûté à mon tour."

Qurban Ali sourit doucement. "Non", dit-il, "vous êtes à l'abri de cette magie, elle ne peut captiver que ceux qui ont le coeur pur."

Furieux, le Premier ministre se leva. Tout tremblant de colère, il hurla: "Rien si ce n'est le tranchant d'une épée ne pourra réduire au silence ces gens égarés." Se tournant vers les exécuteurs, il dit: "Cela suffit, il est inutile de m'amener d'autres membres de cette secte détestable. Les mots sont impuissants pour briser leur inébranlable obstination. Quiconque accepte de renier sa foi, relâchez-le; quant aux autres, décapitez-les. Je ne veux plus en voir un seul devant moi".

La tragique nouvelle du sort des sept martyrs de Téhéran apporta une tristesse incommensurable au coeur du Bab. A ses compagnons, il confia que cet événement marquait le prélude de sa propre mort qui allait survenir dans un avenir proche.

Le Premier ministre décida de frapper la tête même de la foi. Il pensa que la disparition du Bab pourrait restaurer l'ordre ancien. Il dévoila ses plans à ses conseillers. "Rien d'autre, excepté l'exécution publique de Bab, ne pourra aider ce pays égaré à retrouver la paix et la tranquillité." Il ordonna que le Bab soit amené à Tabriz une seconde fois.

Quarante jours avant l'arrivée de cette ordonnance, le Bab réunit tous les documents et les écrits en sa possession. Il les plaça dans une cassette avec son écritoire et sa bague et prit les dispositions en vue de leur conservation. Abdu'l-Karim, à qui ils furent finalement confiés, informa ses co-disciples que tout ce qu'il pouvait révéler de la lettre du Bab concernant le contenue de la cassette, était l'ordre de la remettre entre les mains de Baha'u'llah, un des defenders les plus capables du Bab à Téhéran

Finalement, le Bab fut escorte vers la ville de Tabriz qui devait devenir la scène de son martyre. Jamais la ville n'avait connu de troubles aussi violents. Comme le Bab était conduit à travers la cour des casernes vers sa cellule, un jeune homme de dix-huit ans qui s'était frayé un passage à travers la foule, se précipita vers lui, insouciant du danger auquel il s'exposait. Il avait le visage hagard, les pieds nus et la chevelure en désordre. Il se jeta aux pieds du Bab, l'implorant: "Ne m'écarte pas de toi, ô maître, où que tu ailles, fais que je puisse te suivre". Rappelant les paroles de Jésus au voleur sur la croix, le Bab lui répondit: "Muhammed Ali, lève-toi et sois assuré que tu seras près de moi. Demain, tu seras le témoin de ce que Dieu a ordonné."

Cette nuit-là, le visage du Bab rayonnait de joie, une joie telle que n'en avait jamais témoigné sa personne. Indifférent au tumulte autour de lui, il s'entretenait gaiement avec ses compagnons. Les soucis qui l'avaient accablé si lourdement, semblaient s'être dissipés complètement.

Pour la dernière fois, le Bab vit le soleil se lever sur les sables de sa Perse natale. Il était engagé dans une conversation confidentielle avec un de ses adeptes qui lui servait de secrétaire, lorsqu'il fut interrompu par un officier du gouvernement. Le fonctionnaire, frère du Premier ministre, venait le chercher pour le conduire devant les principaux docteurs de la loi à Tabriz afin d'obtenir d'eux l'autorisation de l'exécuter.

Le Bab réprimanda le fonctionnaire pour son interruption et tint fermement la main de son secrétaire dans la sienne: "Pas avant que je lui aie dit toutes les choses que j'ai à lui dire. Aucune puissance terrestre ne pourra me faire taire. Quand bien même le monde entier serait armé contre moi, il serait impuissant à m'empêcher de faire connaître mes intentions jusqu'à la dernière parole."

Le fonctionnaire fut stupéfait de cette témérité de la part d'un prisonnier. Il insista pour que le Bab l'accompagnât. Les portes de la caserne s'ouvrirent et le Bab fut introduit dans la cour sans avoir terminé sa conversation.

Aux yeux du peuple de Tabriz, le Bab ne triomphait plus. La double campagne d'opposition menée par l'Etat et l'Eglise produisait ses effets. La foule remplissait les rues. Les hommes grimpaient sur les épaules les uns des autres pour voir celui qui faisait l'objet de toutes les conversations.

Ainsi Jésus était entré dans Jérusalem sous les acclamations, sa route couverte de palmes, pour être raillé et dénigré avant la fin de la semaine. De même, la gloire qui avait entouré le Bab, lors de sa première visite à Tabriz, était oubliée. Cette fois-ci, la foule, remuante et excitée, lui lançait des insultes... Il fut poursuivi à travers les rues et frappé au visage. Quand un projectile lancé par la foule le touchait, les gardes et l'assistance éclataient de rire.

Dès que le fonctionnaire eut obtenu la sentence de mort, il livra le Bab entre les mains de Sam Khan, commandant du régiment arménien chargé de son exécution.

L'attitude de son prisonnier affecta profondément Sam Khan. Il fut saisi par la crainte que son acte ne lui attire la colère de Dieu. Il s'approcha du Bab et lui dit: "Je pratique la foi chrétienne et je ne vous veux aucun mal. Si votre cause est celle de la vérité, dégagez-moi de l'obligation de verser votre sang."

"Suivez vos instructions", répondit le Bab, "et si vos intentions sont sincères, le Tout-puissant vous délivrera de votre angoisse."

Sam Khan donna l'ordre à ses hommes d'enfoncer un clou dans le pilier qui séparait les portes de la caserne. Ils y attachèrent les cordes auxquelles le Bab et son compagnon Muhammad Ali devaient être suspendus séparément

Le Bab restait silencieux. Son beau et pâle visage encadré d'une barbe noire et d'une petit moustache, son apparence et ses manières raffinées, ses mains blanches et délicates, ses vêtements simples mais propres, tout semblait déplacé au milieu de cette scène d'horreur et de violence.

Muhammad Ali implora Sam Khan de le placer de telle manière que son corps pût protéger celui de Bab On l'attacha de telle sorte que sa tête reposa sur la poitrine de son maître.

Environ dix mille personnes se pressaient sur les toits de maisons environnantes, toutes avides de voir le spectacle, et cependant prêtes à changer d'attitude au premier signe de Bab. Comme la foule qui se pressait au Golgotha, le dénigrant, secouant la tête, disant: "Sauve-toi, si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix", de même le peuple de Tabriz raillait le Bab et se moquait de son impuissance.

Dès que le Bab et son compagnon furent attachés au poteau, le régiment s'aligna sur trois rangs. Il fut impossible à Sam Khan de retarder plus longtemps l'exécution. Il donna l'ordre de tirer. Chaque rang, à tour de rôle, ouvrit le feu jusqu'à ce que tout le régiment ait tiré sa rafale de balles.

La fumée de la salve des sept cent cinquante fusils fut telle que le ciel ensoleillé de midi s'obscurcit. Dès que le nuage de fumée fut dissipé, la foule contempla une scène que la raison pouvait difficilement accepter. Devant elle, vivant et indemne, se tenait le compagnon du Bab, Muhammad Ali. Le Bab lui-même avait disparu. Les cordes auxquelles ils avaient été suspendus étaient déchiquetées par les balles, mais leurs corps avaient échappé aux charges des fusils.

Les soldats tentèrent de calmer la foule. Le fonctionnaire en chef entreprit une recherche effrénée du Bab Il le trouva assis dans la même chambre qu'il avait occupée la nuit précédente. Il terminait la conversation qui avait été interrompue le matin par le fonctionnaire. "J'ai terminé mon entretien avec mon secrétaire", lui dit le Bab, "vous pouvez maintenant remplir votre tâche."

Le fonctionnaire était trop bouleversé pour répliquer. Il se rappela les paroles que le Bab lui avait dites le matin: "Même si le monde entier s'armait contre moi, il serait impuissant à m'empêcher de faire connaître mes intentions jusqu'à la dernière parole." Le fonctionnaire refusa de remplir sa tâche. Il quitta les lieux et démissionna de son poste.

Pendant ce temps, dans la cour, afin de calmer la foule, les soldats montraient les cordes rompues par les balles . Les sept cent cinquante décharges avaient réduit les cordes en fragments et avaient libéré les deux prisonniers.

A.L.M. Nicolas, un savant européen, écrivit à propos de cet épisode: "C'était une chose unique dans les annales de l'histoire de l'humanité. Les balles rompirent leurs liens et les délivrèrent sans une égratignure." M.C. Huart, un écrivain français déclara: "C'était un véritable miracle … Ils furent délivrés sans un écorchure."

Sam Khan se rappela également les mots que le Bab lui avait dits: "Si vos intentions sont sincères, le Tout-puissant vous délivrera de votre angoisse." Il ordonna à son régiment de quitter immédiatement la cour de la caserne. Il informa les autorités qu'il refusait désormais d'associer sa personne ou son régiment à tout acte pouvant causer le moindre mal au Bab, même si ce refus devait se traduire par la perte de sa vie.

Apres le départ de Sam Khan, le colonel des gardes du corps se porta volontaire pour exécuter l'ordre. Une deuxième fois, le Bab et son compagnon furent liés au poteau fatal tandis que le peloton d'exécution se reformait. Au moment où il se préparait pour la décharge finale, le Bab prononça ses dernières paroles à l'intention de la foule qui le regardait: "Si vous aviez cru en moi, ô génération rebelle, chacun de vous aurait suivi l'exemple de ce jeune homme, qui prend rang au-dessus de la plupart d'entre vous, et vous auriez accepté de donner votre vie dans mon sentier. Le jour viendra où vous me reconnaîtrez; ce jour-la, je ne serai plus parme vous."

Le régiment fit feu. Le Bab et son compagnon donnèrent leur vie alors que les balles frappaient leur corps. Comme Jésus expirant sur la croix pour que les hommes puissent revenir à Dieu, le Bab exhala son dernier souffle, attaché contre le mur d'une caserne dans la ville de Tabriz.

Le martyre du Bab eut lieu à midi, le dimanche 9 juillet 1850, trente années après sa naissance à Shiraz.

Dans toute l'histoire connue, seule la passion de Jésus-Christ peut être mise en parallèle avec le bref et tragique ministère du Bab Il existe une similitude frappante dans les traits distinctifs de leur existence. La jeunesse et l'humilité ; l'inexorable et dramatique progression selon laquelle leur ministère atteignit son apogée ; la hardiesse avec laquelle ils défièrent les conventions établies par le temps, les lois et les rites des religions au sein desquelles ils naquirent; le rôle que la hiérarchie religieuses joua comme instigateur principal des outrages qu'ils durent subir; les interrogatoires auxquels ils furent soumis; la flagellation qui leur fut infligée; les humiliations amoncelées sur eux; la soudaineté de leur arrestation; et finalement l'ignominie du pilori sous les regards d'une foule hostile.

Dans son livre "The Gleam" (Le Rayon), Sir Francis Younghusband écrit: "Sa vie doit être un de ces événements parmi ceux survenus dans les cent dernières années, qui mérite vraiment que nous l'étudiions." Et Edouard Granville Browne, le fameux érudit de Cambridge , de son côté, relate: "Qui pourrait s'empêcher d'être attire par la noblesse du Bab Sa vie marquée de souffrances et de persécutions; la pureté de sa conduite et de sa jeunesse; son courage et sa patience à supporter la mauvaise fortune sans se plaindre et, avant tout, sa mort tragique, tout concourt à éveiller notre sympathie en faveur du jeune prophète de Shiraz".

Finalement le clergé et les fonctionnaires s'imaginèrent avoir étouffé la vie de la cause qu'ils avaient si longtemps combattue. Le Bab n'était plus. Ses principaux disciples avaient disparu. L'ensemble de ses adeptes à travers le pays fut progressivement dispersé. En moins de trois années, la cause pour laquelle le Bab avait donné sa vie semblait bien près de disparaître.

Pourtant, l'abîme d'obscurité et de désespoir dans lequel la cause du Bab semblait sombrer, en réalité était la situation même pour laquelle il avait longuement préparé ses successeurs. Constamment, il leur avait répété qu'il n'était que l'humble précurseur d'un messager d'une grandeur incomparable. Dans son livre, le Bayan, le Bab avait écrit: "De tous les hommages que j'ai rendus à Celui qui doit venir après moi, le plus grand est celui de ma confession écrite, qu'aucune de mes paroles ne peut le décrire d'une façon adéquate ni aucune référence à son sujet se trouvant dans mon livre, le Bayan, ne peut rendre justice à sa cause."

Du sein de l'obscurité qui submergeait la foi du Bab, la figure de Baha'u'llah restait le seul espoir d'une communauté sans berger, Baha'u'llah à qui le Bab avait envoyé la cassette contenant ses affaires personnelles et ses écrits.

La clarté de vues, les traits de courage et de sagacité que Baha'u'llah avait montrés à plus d'une occasion depuis qu'il s'était levé en champion de la cause du Bab le désignaient naturellement pour prendre en main les destinées d'une foi en voie de disparition.

Pourtant, même cet espoir sembla être enlève aux croyants, car bientôt Baha'u'llah fut emprisonné, dépouillé de ses possessions et envoyé en exil à Bagdad en Irak.

Le Shah et le Premier ministre pouvaient dès lors se réjouir. Selon les dires de leurs conseillers, ils n'entendraient plus parler du Bab ou de sa foi. Elle tomberait facilement dans l'oubli.

Mais, une fois de plus, ils avaient sous-estimé le caractère de cette foi et la source de son pouvoir. Le Bab, dans son livre, le Bayan, avait promis à ses successeurs que Celui que Dieu ferait se manifester apparaîtrait dix-neuf années après la date de sa propre déclaration. En 1863, dans un jardin situé aux environs de la ville de Bagdad, dix-neuf années après cette soirée à Shiraz au cours de laquelle le Bab avait parlé à Mulla Husayn, Baha'u'llah déclara au monde qu'il était la manifestation de Dieu annoncée par le Bab

La cause pour laquelle le Bab avait donné sa vie ne semblait plus se trouver au bord de l'effacement. A l'aube venait dès lors de succéder la lumière du jour. L'ère promise à la terre depuis le début des temps, le jour de l'unité et de la fraternité de tous les êtres humains, avait été inaugurée par son sacrifice.

William B. Sears
Traduit par F. Daenen - Editeur : Maison d'Edition Baha'ies, Bruxelles

Friday, December 07, 2007

Saturday, July 14, 2007

Les Textes saints des religions de l'humanité

promettant la venue d'un même Messager divin universel

le Promis de Dieu.

VOIR LE SITE
DE ERIC LOUVET


http://www.lepromis.org/

Le Promis de Dieu - convergence prophétique des grandes religions de l'humanité
Thème: Ce site offre au chercheur spirituel le résultat d'une enquête minutieuse à partir des Textes saints des religions de l'humanité promettant la venue d'un Messager divin universel commun.

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AVALANCES DES PREUVES

1. Il viendra de la Perse (preuve supplémentaire).

2. Il se rendra de la vallée du Tigre et de l'Euphrate vers le pays de Babylone.

3. Il se retirera de la ville vers les terres stériles comme le Christ était parti
dans le désert au jour de Sa première venue.

4. Il proclamera ouvertement Sa Mission à Babylone (ou son équivalent moderne),
et là, Il "rachètera" Israël et le monde.

5. Il viendra des vallées du Tigre et de l'Euphrate vers la Terre Sainte, Israël,
comme en était venu Abraham. Il fera le même trajet, du pays de Chaldée
à la terre promise de Canaan.

6. Il ira d'une ville fortifiée vers une autre ville fortifiée lors de son voyage en Israël.

7. Il sortira de la "prison" et voyagera vers la liberté du "fleuve".

8. Lors de Son voyage d'Orient en Israël, il ira de "montagne en montagne".

9. Lors de son arrivée, la terre d'Israël sera désolée, mais par la suite
elle "fleurira comme le narcisse".

10. Il habitera "sur le Mont Carmel" et, de là, Il "nourrira Son troupeau"
avec Ses "enseignements".

11. Son ministère sur terre durera exactement quarante années".

12. Il viendra dans la vallée d'Acor où ceux qui "l'auront cherché"
aux derniers jours le trouveront.

13. Le lieu où Ses pieds se seront posés, en Terre Sainte, Israël, sera "rendu glorieux".

14. Le lieu de Son "repos", ou "sanctuaire", ou Sa tombe, sera embelli
par des arbres, des sentiers et des fleurs.

15. Il sera de la postérité d'Abraham.

16. Il "glorifiera" le Christ au temps de Sa venue.

17. Des signes apparaîtront dans les cieux physiques au jour de "Son apparition".

18. Il "ouvrira les livres" et expliquera leurs "significations cachées"
et la "connaissance alors augmentera" (preuve supplémentaire).

19. Il renversera le pouvoir et les trônes des mauvais rois.

20. Il établira dans toutes les parties du monde un "royaume" spirituel - le Royaume prédit par le Christ dans Sa prière: "Que Ton règne arrive, que Ta volonté soit faite, sur la terre comme elle l'est au ciel".

Lorsque j'ai commencé à démêler ce mystère, il y a de cela sept longues années, je n'aurais jamais pu imaginer qu'il y eût une telle avalanche d'indices et de preuves concernant la venue du Christ.

voir le site: Voleur dans la nuit

PAR WILLIAM SEARS

http://www.bahai-biblio.org/centre-doc/ouvrage/voleur-nuit/voleur-nuit-sommaire.htm

Friday, July 13, 2007

BAHÁ'U'LLÁH ET L'ÈRE NOUVELLE

Une introduction à la foi bahá'íe

1. LA BONNE NOUVELLE

"Celui dont la venue a été promise à tous les peuples du monde est apparu. Tous les peuples et toutes les communautés étaient dans l'attente d'une révélation et lui, Bahá'u'lláh, le maître et l'éducateur suprême de toute l'humanité, est venu." ('Abdu'l-Bahá)1.1.

Le plus grand événement de l'histoire

Si l'on étudie l'historique de l'évolution de l'homme telle qu'elle est relatée dans les pages de l'histoire, il apparaît clairement que le facteur primordial du progrès humain est la survenue, d'époque en époque, d'hommes qui dépassent les idées admises en leur temps, et qui dévoilent et révèlent des vérités jusque-là ignorées de l'humanité. C'est de l'inventeur, du pionnier, de l'homme génial, du prophète que l'évolution du monde dépend essentiellement.

À ce propos, Carlyle écrit:"Nous croyons que la vérité, toute la vérité est que... un homme qui possède la plus haute sagesse et qui est le dépositaire d'une vérité spirituelle restée jusqu'alors inconnue, est plus fort, non pas que dix hommes, non pas que dix mille hommes, mais que tous les hommes qui ne la possèdent pas; parmi eux, il se dresse, investi d'un pouvoir immatériel, angélique, comme s'il portait une épée divinement forgée à laquelle nul bouclier, nulle tour d'airain ne peut finalement résister."(CARLYLE, Signe des temps.)

Dans l'histoire des sciences, des arts, de la musique, nous trouvons d'abondantes illustrations de cette vérité mais, dans aucun domaine, la supériorité des grands hommes et du message qu'ils ont apporté n'apparaît avec autant d'évidence que dans celui de la religion. Au cours des âges, toutes les fois que la vie spirituelle des hommes est tombée en décadence et que leur morale s'est corrompue, le plus mystérieux et le plus merveilleux d'entre les hommes, le prophète, est apparu.Seul contre le monde entier où nul homme n'est capable de l'instruire, de le guider, de le comprendre complètement ni de partager ses responsabilités, lui, comme un voyant parmi les aveugles, se lève pour proclamer son évangile de justice et de vérité.Parmi les prophètes, quelques-uns brillent d'un éclat particulier.

D'âge en âge, un grand révélateur de Dieu--un Krishna, un Zoroastre, un Moïse, un Jésus, un Muhammad--apparaît en Orient, comme un soleil spirituel, pour illuminer les esprits enténébrés des hommes et éveiller leur âme endormie.


Quelle que soit notre opinion sur la valeur comparée de ces fondateurs de religion, il nous faut admettre qu'ils ont été les plus puissants facteurs de l'éducation de l'humanité.
Tous, ils proclament que leurs paroles ne viennent pas d'eux-mêmes, mais qu'elles expriment une révélation transmise par leur intermédiaire, un message divin dont ils sont les interprètes. Leurs écrits abondent aussi en allusions et en promesses relatives à un grand instructeur du monde qui viendra quand les temps seront révolus pour continuer leur oeuvre et lui faire porter des fruits, établir le règne de la justice et de la paix sur la terre, réunir en une même famille toutes les races, religions, nations et tribus, afin qu'il n'y ait plus qu'un seul troupeau et qu'un seul pasteur et que tous, du plus humble au plus grand, connaissent et aiment Dieu.Certes, la venue, aux derniers jours, de cet éducateur de l'humanité doit être le plus grand événement de l'histoire. Or, les bahá'ís proclament au monde l'heureuse nouvelle que cet éducateur est en fait apparu, que sa déclaration a été rendue publique et a été consignée, et que les chercheurs sérieux peuvent l'étudier. Le jour du Seigneur est déjà arrivé et le Soleil de Justice s'est levé.Jusqu'à présent, peu nombreux sont ceux qui, du haut de la montagne, ont pu discerner l'orbe glorieux, mais déjà ses rayons illuminent le ciel et la terre entière; bientôt, il s'élèvera au-dessus des montagnes et brillera de tout son éclat sur les plaines et les vallées, donnant vie et assistance à tous.1.2. La transformation du mondeIl est évident que, au cours du dix-neuvième siècle [Écrit peu de temps après la Première Guerre mondiale] et dans la première partie du vingtième, le monde a subi les affres de l'agonie d'une ère à son déclin et les douleurs de l'enfantement d'un cycle nouveau. Les vieux principes de matérialisme et d'égoïsme, les anciens préjugés sectaires, chauvins et xénophobes sont en train de périr, discrédités, sur les ruines qu'ils ont causées; et partout émergent les signes d'un nouvel esprit de foi, de fraternité, d'universalisme, brisant les chaînes et les barrières de jadis. Des changements révolutionnaires d'une importance sans précédent ont eu lieu dans tous les domaines de la vie humaine. L'ère qui s'achève n'est pas encore révolue, mais elle est engagée dans une lutte sans merci avec l'ère nouvelle. Les maux sont toujours nombreux, gigantesques et redoutables, mais ils sont démasqués, attaqués et pourchassés avec une ardeur pleine d'espoir. Les nuages sont denses, énormes et menaçants, mais déjà la lumière les transperce, illuminant le sentier du progrès, révélant les obstacles et les pièges qui obstruent la marche en avant.Il n'en était pas ainsi au dix-huitième siècle. L'obscurité morale et spirituelle qui enveloppait le monde à cette époque était à peine traversée de quelques rayons de lumière. Ainsi qu'à l'heure ténébreuse précédant l'aube, les quelques rares lampes et torches restées allumées rendaient la nuit à peine moins obscure. Carlyle, dans son Frédéric le Grand, parle ainsi du dix-huitième siècle:"Un siècle qui n'a pas d'histoire et ne pouvait guère en avoir. Le siècle le plus riche en mensonges... qui ait jamais existé! Qui n'avait plus conscience de ses erreurs, tant il en était imprégné; qui s'était ancré si fort dans l'aberration et s'en était tellement inspiré qu'en vérité la mesure était comble: la Révolution française devait la faire déborder... Une fin appropriée à un tel siècle... Il fallait, une fois de plus, aux paresseux, aux frivoles enfants des hommes, une révélation divine pour les empêcher de sombrer complètement dans un état bestial."(Frédéric le Grand, t. I, chap. I.)Comparé au dix-huitième siècle le temps présent est l'aurore après la nuit, le printemps après l'hiver. Le monde tressaille d'une vie nouvelle, animé d'un idéal et d'espoirs nouveaux. Maintes idées qui, il y a seulement quelques années, semblaient utopiques, sont maintenant des faits tangibles. D'autres, qui semblaient ne devoir se réaliser qu'après des siècles, sont déjà du domaine de la politique pratique. Nous volons dans les airs et explorons le fond des océans. Nous envoyons des messages autour du globe à la vitesse de l'éclair. En peu d'années, nous avons vu la chute des grandes autocraties militaires, l'admission des femmes dans maintes professions qui leur étaient autrefois inaccessibles, la formation de la Société des Nations qui permet d'espérer l'abolition de la guerre et tant d'autres miracles trop nombreux pour être énumérés.1.3. Le Soleil de JusticeQuelle est la cause de cet éveil soudain dans le monde entier? Les bahá'ís l'attribuent à une grande effusion de l'Esprit saint transmise par le prophète Bahá'u'lláh, né en Perse en 1817, et dont l'ascension eut lieu en Terre sainte en 1892.Bahá'u'lláh enseigna que le prophète ou manifestation de Dieu, semblable au soleil qui répand la lumière sur le monde matériel, est le dispensateur de lumière pour le monde de l'esprit. Tout comme l'astre solaire brille sur la terre et conditionne la croissance et le développement des organismes physiques, le Soleil de Vérité, par la manifestation divine, brille dans le domaine de l'âme et du coeur, développe la pensée, la moralité et le caractère des hommes. Et comme les rayons du soleil matériel, dont l'action pénètre jusqu'aux recoins les plus sombres et les plus cachés du monde, donnent chaleur et vie même à des créatures qui n'ont pas conscience du soleil, de même, l'effusion de l'Esprit saint, à travers la manifestation de Dieu, exerce son influence sur la vie de tous, inspirant les esprits réceptifs, là même où le nom du prophète est resté inconnu. L'avènement de la Manifestation est comme la venue du printemps. C'est un jour de résurrection où ceux qui étaient morts spirituellement sont rappelés à la vie, où la réalité fondamentale des religions divines est renouvelée et rétablie, où surgissent de "nouveaux cieux et une terre nouvelle".Dans la nature, le printemps provoque non seulement l'éveil et la croissance nécessaires à une vie nouvelle, mais il change ou détruit tout ce qui est épuisé et stérile. Ce même soleil, qui fait s'épanouir les fleurs et éclater les bourgeons, désagrège aussi tout ce qui est flétri et inutile; il rompt la glace et fond la neige de l'hiver, entraînant l'inondation et la tempête qui nettoient et purifient la terre. Il en est de même dans le monde spirituel. La lumière divine cause des commotions et des transformations analogues. Aussi, le jour de la résurrection est-il également le jour du Jugement; les altérations de la vérité et les corruptions, les idées et les coutumes désuètes sont rejetées et détruites, les glaces et les neiges des préjugés et des superstitions--accumulées pendant l'hiver--sont fondues et transmuées; les énergies longtemps bloquées et prisonnières sont alors libérées en un flot qui inonde et purifie le monde.1.4. La mission de Bahá'u'lláhBahá'u'lláh a déclaré clairement et à maintes reprises qu'il était l'éducateur, l'instructeur longuement attendu par tous les peuples, le canal d'une grâce merveilleuse qui dépasserait toutes les dispensations précédentes et dans lequel toutes les formes antérieures de religion se fondraient comme les rivières se fondent dans l'océan. Il a posé les fondations qui offrent une base solide à l'unité mondiale et qui inaugurent l'âge glorieux de la paix sur la terre et la bonne volonté parmi les hommes, âge promis par les prophètes et chanté par les poètes de tous les temps.La recherche de la vérité, l'unité de l'humanité, des religions, des races, des nations, de l'Orient et de l'Occident, la réconciliation de la religion et de la science, l'abolition des préjugés et des superstitions, la proclamation de l'égalité des droits pour tous, hommes et femmes, l'établissement de la justice et de l'équité, la fondation d'un tribunal international suprême, l'adoption d'une langue auxiliaire universelle, l'instruction obligatoire, tout ceci et bien d'autres enseignements du même ordre furent révélés par la plume de Bahá'u'lláh dans la seconde moitié du XIXe siècle, en de nombreux volumes et épîtres. Plusieurs de ces dernières furent adressées aux souverains et aux dirigeants du monde.Son message, unique par sa richesse, sa portée et son but, est en parfaite concordance avec les signes et les nécessités de l'époque actuelle.Jamais les problèmes nouveaux qui s'imposent aux hommes ne furent aussi importants et aussi complexes qu'aujourd'hui. Jamais les solutions offertes ne furent aussi nombreuses et aussi contradictoires. Jamais le besoin d'un instructeur du monde ne fut aussi urgent et aussi universellement ressenti.Jamais peut-être l'attente d'un tel maître ne fut aussi confiante et générale.1.5. L'accomplissement des prophéties'Abdu'l-Bahá écrit:Quand le Christ parut, il y a deux mille ans, bien que les juifs eussent attendu sa venue et, en larmes, prié chaque jour, disant: "Ô Dieu, hâte l'apparition du Messie", lorsque parut le Soleil de Vérité, ils le vilipendèrent avec la plus grande véhémence et le renièrent, allant même jusqu'à crucifier cet Esprit divin, ce Verbe de Dieu, le traitant de démon, l'appelant Belzébuth, ainsi que le rapporte l'Évangile. La raison de leur attitude? Ils disaient: "La révélation du Christ, selon le texte explicite de la Thora, sera confirmée par certains signes et, tant que ces signes ne se seront pas produits, quiconque prétendra être le Messie est un imposteur." D'après l'un de ces signes, le Seigneur doit venir d'un lieu inconnu; or (disaient les juifs) nous connaissons la maison de cet homme à Nazareth, et cette région a-t-elle jamais produit quelque chose de bon? Un second signe est qu'il doit régner avec des verges de fer, c'est-à-dire (pensaient les juifs) une épée, alors que ce Messie n'avait même pas un bâton.D'après une autre condition, il doit s'asseoir sur le trône de David et établir le règne de David. Mais loin de siéger sur un trône, ils voyaient que cet homme n'avait même pas une natte pour s'asseoir. Une autre des conditions requises est la promulgation de toutes les lois de la Thora; or, Jésus a abrogé ces lois, il a même rompu le sabbat, bien qu'un des paragraphes irréfutables du texte dise: "Celui qui prétend être prophète, fait des miracles et rompt le sabbat, sera mis à mort." Une autre encore des conditions précise qu'en son règne la justice sera si parfaite que l'équité et la droiture s'étendront du monde humain au monde animal, que le serpent et la souris partageront le même trou, la perdrix et l'aigle le même nid, que le lion et la gazelle iront en pâture dans le même pré, que le loup et l'agneau s'abreuveront à la même fontaine. Mais l'injustice et la tyrannie s'étaient tellement accrues à cette époque qu'on le crucifia. Une autre encore des conditions exige qu'aux jours du Messie, les juifs prospèrent et triomphent de tous les peuples de la terre; or, ils vivaient toujours dans la pire déchéance, esclaves de l'Empire romain. "Alors, disaient-ils, en quoi ce Messie peut-il être celui promis par la Thora?"Ainsi, les juifs repoussèrent le Soleil de Vérité, bien que cet Esprit de Dieu était vraiment celui annoncé dans la Thora. Mais comme ils n'avaient pas compris la signification des signes donnés, ils crucifièrent le Verbe de Dieu. À l'heure actuelle, les bahá'ís affirment que les conditions requises furent remplies en la manifestation du Christ, mais non dans le sens où les juifs l'entendaient; La description de la Thora est purement allégorique. Par exemple, on y trouve le signe de la souveraineté. Les bahá'ís disent que la souveraineté du Christ est céleste, divine, éternelle; que ce n'est nullement une souveraineté éphémère comme celle de Napoléon. La souveraineté du Christ s'établit il y a près de deux mille ans, elle persiste toujours et cet Être saint sera glorifié à jamais sur un trône éternel. De même, toutes les autres conditions se sont réalisées, mais les juifs ne les ont pas discernées. Bien que vingt siècles se soient écoulés depuis l'apparition du Christ dans toute sa splendeur divine, les juifs, cependant, attendent toujours la venue du Messie; ils se considèrent comme seuls justes et voient dans le Christ un imposteur. (Écrit par 'Abdu'l-Bahá pour ce chapitre.)Si les juifs s'étaient adressés au Christ, celui-ci leur aurait expliqué le sens véritable des prophéties relatives à sa personne. Tirons donc une leçon de leur erreur et, avant de décider si les prophéties se rapportant à la Manifestation récente, à l'instructeur du dernier jour, n'ont pas été remplies, référons-nous aux précisions fournies par Bahá'u'lláh lui-même, car il est certain que nombre de prophéties sont reconnues comme étant scellées; seul, le véritable éducateur peut en briser le sceau et, de l'écrin des mots, en extraire le sens véritable.En de nombreux Écrits, Bahá'u'lláh a expliqué la signification des anciennes prophéties, mais ce n'est pas sur cela qu'il s'appuie pour fournir les preuves de sa mission de prophète. À tous les êtres doués de perception, le soleil prouve lui-même son existence; dès qu'il se lève, nul besoin de recourir à d'anciennes prédictions pour nous assurer qu'il brille. Ainsi en est-il de la manifestation de Dieu lorsqu'elle apparaît. Même si les anciennes prophéties étaient tombées dans l'oubli, la Manifestation serait encore par elle-même la preuve suffisante pour tous ceux dont le sens spirituel est en éveil.1.6. Preuves du don de prophétieBahá'u'lláh ne demande à personne d'accepter aveuglément ses lois et ses enseignements. Au contraire, en tête de ses enseignements mêmes, on trouve une mise en garde énergique contre l'acceptation aveugle de l'autorité, et il enjoint à chacun d'ouvrir les yeux et les oreilles et d'exercer, courageusement et en toute liberté, son propre jugement afin de saisir la vérité. Il prescrit la plus complète investigation et, loin de s'y dérober, il offre ses paroles, ses oeuvres et leur pouvoir effectif de transformer la vie et le caractère des hommes comme preuves suprêmes de sa mission prophétique. La mise à l'épreuve qu'il propose est la même que celle conseillée par ses grands prédécesseurs.Moïse a dit:"Quand ce qu'annoncera le prophète au nom du Seigneur ne se réalisera point, ce sera une chose que l'Éternel n'aura point prononcée; le prophète aura parlé par présomption: n'aie pas peur de lui." (Deutéronome XVIII, 22.) La Bible Le Christ apporta son témoignage tout aussi clairement et s'en servit pour revendiquer ses propres droits. Il dit:"Gardez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis mais qui, au-dedans, sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines ou des figues sur des chardons? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais l'arbre mauvais porte de mauvais fruits... C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez."(MATTH. VII, 15-20.)Dans les chapitres qui suivent, nous nous efforcerons de rechercher si la prétention de Bahá'u'lláh au titre de prophète résiste ou s'écroule à l'examen de ces tests; si les choses qu'il a dites se sont ou non réalisées et si ses fruits sont bons ou mauvais; en d'autres termes, si ses prédictions se sont effectivement accomplies, ses ordonnances établies et si son oeuvre a contribué ou non à l'éducation et à l'amélioration du genre humain, de même qu'au relèvement de la moralité.1.7. Difficultés d'investigationIl y a certes des difficultés sur la route du chercheur qui désire se convaincre de l'authenticité de la foi bahá'íe. Comme toutes les grandes réformes morales et spirituelles, celle-ci a été grossièrement calomniée. En ce qui concerne les persécutions et les souffrances terribles qu'endurèrent Bahá'u'lláh et ses disciples, tous, ennemis comme amis, sont unanimes à les reconnaître. Mais sur la valeur du mouvement et les caractéristiques de ses fondateurs, l'opinion des croyants et celle des contradicteurs sont totalement différentes. Les choses se passent exactement comme au temps du Christ. Les historiens chrétiens et juifs relatent de même la crucifixion de Jésus, les persécutions contre ses disciples et leur martyre mais, tandis que les croyants affirment que le Christ a effectivement accompli et développé les enseignements de Moïse et des prophètes, l'opposition prétend qu'il a transgressé les lois et les ordonnances et qu'en conséquence il a mérité la mort.Tout comme la science, la religion ne révèle ses mystères qu'au chercheur humble et persévérant, prêt à se départir de tout préjugé et de toute superstition, déterminé à renoncer aux convictions qu'il possède pour acquérir une perle de grand prix. La signification de la révélation bahá'íe ne sera pleinement comprise qu'après une investigation complète, effectuée dans un esprit de dévotion sincère et désintéressée pour la vérité, en persévérant toujours dans le sentier de la recherche, confiant en l'aide de Dieu.C'est dans les Écrits des fondateurs mêmes de la foi bahá'íe que nous trouverons l'ultime confirmation de sa valeur et la clef des mystères de ce grand éveil spirituel. Malheureusement, maints obstacles obstruent encore la route de l'étudiant qui ignore l'arabe et le persan, langues dans lesquelles fut écrit l'enseignement. Les textes traduits en anglais sont peu nombreux et les traductions laissent généralement à désirer, tant au point de vue de la précision que du style. Mais en dépit des imperfections et des inexactitudes des récits historiques et des traductions, les grandes vérités essentielles qui constituent les fondations solides de cette révélation émergent comme des cimes montagneuses des brumes de l'incertitude.[note: les textes traduits en anglais. Il existe à l'heure actuelle de remarquables traductions en anglais des écrits de Bahá'u'lláh et de 'Abdu'l-Bahá, effectuées par Shoghi Effendi. Ces traductions, jointes aux nombreux ouvrages personnels du Gardien sur l'histoire de la foi bahá'íe, sur les affirmations et les conséquences de ses vérités fondamentales ainsi que sur le déploiement de son ordre administratif, rendent infiniment plus aisée la tâche du chercheur actuel.]1.8. But de cet ouvrageOn a tenté, dans les chapitres qui suivent, de faire ressortir--autant que possible loyalement et sans préjugé--les traits saillants de l'histoire et principalement des enseignements de la cause bahá'íe, afin que le lecteur puisse évaluer judicieusement leur importance et être tenté d'en poursuivre une étude indépendante plus approfondie.Cependant, la recherche de la vérité, si importante soit-elle, n'est pas le seul but ou la fin de l'existence... La vérité n'est pas une chose morte, à placer dans un musée sitôt découverte, à étiqueter, classer, cataloguer, à exhiber puis à abandonner à la dessiccation et à la stérilité. La vérité est quelque chose de vivant que l'être humain doit implanter dans son coeur pour la faire fructifier durant son existence, bien avant d'en récolter les fruits qui le récompenseront pleinement de sa persévérance.Par conséquent, le but réel en diffusant un message prophétique est--pour tous ceux que cette vérité a convaincus--d'en appliquer les principes, de vivre la vie, de répandre la bonne nouvelle et de hâter ainsi l'avènement du jour béni où la volonté de Dieu sera faite sur la terre comme au ciel.

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Les révélations du Qu'ran

Shoghi Ghadimi

(31 questions – réponses)

Avant-propos

Chaque religion, dans le monde, a toujours prétendu détenir à elle seule la vérité.
Les luttes fratricides qu'elles se sont livrées pour détenir l'hégémonie en sont la preuve.Adorant toutes le seul, l'unique et même Dieu, elles l'ont appelé selon les époques et les civilisations, de noms différents qui tous désignent la même Essence divine. C'est assez dire que les discussions qui mettent en cause la validité de telle ou telle croyance tournent souvent autour de mots dont, on a perdu le sens propre, ou d'interprétations des Ecrits compris différemment ou mal compris, par ceux qui ont pour mission de les interpréter.En fait, les écrits sacrés de toutes les religions contiennent de nombreuses allusions à un successeur du Messager qui les a révélées. Et il en est ainsi chez les juifs, les chrétiens, les zoroastriens, les bouddhistes, les hindouistes de même que dans le Qu'ran ?
C'est dans ce livre sacré que l'auteur a choisi les versets qui donnent la preuve irréfutable que Baha'u'llah est ce successeur désigné, le Messager attendu pour un monde universel dont tous les hommes sont appelés à se reconnaître comme frères.Baha’u’llah, fondateur de la foi baha'ie, synthétise en lui le retour de Moïse, de Chah Bahram, de Bouddha, de Jésus et de Muhammad. Il est le «retour» de tous ceux qui l'ont précédé et parle comme eux par la voix du Dieu unique.
Née en Perse, il y'a un peu plus d'un siècle, cette religion dont le principe d'amour est le même que celui de toutes les autres croyances, est dépouillée de rites, de dogmes, et s'accompagne d'un plan social tellement évolué qu'il envisage que «la terre tout entière n'est qu'un seul pays dont tous les hommes sont les citoyens,»
La réalisation de ce plan implique une union entre les peuples de l'Orient et ceux de l'Occident, union mentionnée très explicitement dans les écrits baha'is où nous lisons :«De nos jours, l'Orient est dépourvu des bienfaits de la civilisation matérielle, tandis que l'idéal spirituel fait défaut à l'Occident…
L'Ouest devrait tourner ses regards vers l'Est pour en recevoir la lumière de vérité et lui donner en échange ses connaissances scientifiques. Cet échange est nécessaire et de l'union de l'Orient et de l'Occident naîtra la véritable civililisation, lorsque la culture spirituelle trouvera son expression et son accomplissement dans le progrès matériel.» (Causeries d'Abu'l-Baha à Paris)
Remarque : les références des versets du coran sont tirés de la traduction d'Hamidullah


Question 1

Concernant l'islam le Prophète Muhammad (psl) dit :«Aujourd'hui je vous ai rendu parfaite votre religion» (Coran 5.3)
L'islam étant une religion parfaite, le monde aura-t-il jamais besoin d'une nouvelle religion ?

* Réponse

C'est ce que précisément disent les juifs, en parlant de leur religion, et ils persistent dans leur reniement du christianisme. Et c'est ce que disent les chrétiens, en parlant de la foi chrétienne, et ils continuent à rejeter l'islam.

Chaque religion est parfaite pour son JOUR. C'est pour cela que le Prophète Muhammad (psl) utilise le terme «AUJOURD'HUI».
Ce qui veut dire que l'islam était parfait pour son JOUR. C'est comme l'arithmétique qui est une science parfaite pour le cycle élémentaire de l'évolution scientifique de l'homme. De même l'islam était une religion parfaite pour le cycle que traversait l'humanité avant le 20e siècle,

Question 2

Mais le Prophète Muhammad (psl) précise que :«La vraie religion aux yeux de Dieu est l'islam » (Coran 3.19)


* Réponse

Entendons-nous sur le terme «islam» qui, traduit en français,
veut dire résignation (à la volonté de Dieu). De ce point de vue toutes les religions devraient être appelées islam, et leurs adeptes -musulmans. C'est précisément ce que dit le Qu'ran :
«IL vous a appelés musulmans (résignés à la volonté de Dieu) précédemment et maintenant»( Coran 22.78)
Ainsi donc les juifs qui se résignèrent à la volonté de Dieu exprimée par Moise, étaient musulmans, comme le dit le Qu'ran :
«Moise dit: O mon peuple! Si vous croyez en Dieu, reposez-vous entièrement sur Lui, si vous êtes musulmans (résignés à la volonté de Dieu)» (Coran 10.84)
Après les adeptes de Moïse, tous ceux qui crurent à la volonté de Dieu, exprimée par Jésus, et plus particulièrement ses apôtres, étaient également musulmans (résignés à la volonté de Dieu).
Les apôtres dirent: «Nous sommes les aides de Dieu, et témoignons que nous sommes musulmans (résignés à la volonté de Dieu)» (Coran 3.52)
Et d'une manière générale, selon le Qu'ran, les adeptes de toutes les religions, qui sur la base de leur écrits acceptèrent la volonté de Dieu exprimée par le Prophète Muhammad, disent :«En vérité, nous étions musulmans (résignés à la volonté de Dieu) avant sa venue» (Coran 28.53)

Question 3

Quelle conclusion en tirez-vous ?

* Réponse

C'est que, comme le précise le Qu'ran, la vraie religion c'est la résignation à la volonté de Dieu, ce qui, en arabe se traduit par le terme ISLAM. Or la volonté de Dieu est progressive: L’homme évolue, et la volonté de Dieu ne peut se révéler que conformément à cette évolution.
C'est comme dans l'évolution physique: Ce que le père demande à son enfant devenu adulte, n'est pas la même chose que ce qu'il lui demandait quand il était tout petit. Quand l'humanité traversait son enfance, Dieu lui demandait d'obéir surout par PEUR d'être punie. Aujourd'hui, disent les écrits baha'is, l'humanité entre dans le stade de sa MATURITÉ, et ils lui demandent d'obéir après avoir compris et aussi par AMOUR :
«Obéis à mes commandements par amour pour ma beauté» lisons-nous dans les écrits sacrés baha’is (Voir «Les Paroles Cachés» de Baha'u'llah p. 28, éd. 1973. Maison d'Éditions baha'ies, Bruxelles. )

Question 4

Est-ce que le Qu'ran parle de cette progressivité de la révélation, en prédisant l'avénement des autres messagers après le Prophète Muhammad (psl) ?

* Réponse
Parfaitement, et tout en précisant que les adeptes des futures révélations seront à l'abri de toute crainte :

«...Il s'élèvera, au milieu de vous, des messagers. Ils vous réciteront mes enseignements. Quiconque pratique la vertu et la piété sera à l'abri de toute crainte et ne sera point attristé» (Coran 7.35)

Question 5

Mais pourquoi alors le Prophète Muhammad (psl) dit-il qu'il est le dernier prophète ?

* Réponse


C'est pour souligner L'UNITÉ DES PROPHÈTES.

Autrement dit, pour dire que tout prophète considéré comme le dernier par ses adeptes c'est lui-même, c'est le prophète Muhammad.

Moïse est considéré comme le dernier prophète par les Juifs: Moïse et Muhammad ne font qu'un.
Jésus pour les chrétiens, est le dernier messager de Dieu: Jésus et Muhammad ne font qu'un. Et en résumé Muhammad est tous les prophètes, c'est ce qu'il dit clairement :
«En vérité je suis tous les prophètes»

Ce qui n'empêche qu'il déclare en même tempsqu'il est le premier.
Et c'est exactement ce que dit Jésus, mais en parabole: «Je suis l'alpha et l'oméga»
Si tous les messagers ne font qu'un, leurs messages également ne font qu'un, et ce message c'est la résignation à la volonté de Dieu, ce qu'en arabe on appelle ISLAM

Question 6

Si toutes les religions ne font qu'une, pourquoi alors changent-elles ?

* Réponse


Parce que l'homme change comme nous l'avons dit. La religion de Dieu c'est comme la chaleur du soleil. Le matin le soleil ne peut donner toute sa chaleur: les plantes en brûleraient. À midi il donne toute sa chaleur, car les plantes peuvent la supporter.
Est-ce que le soleil de midi n'est pas celui du matin ?

Question 7

Et qu'est ce qui change dans la religion ?

* Réponse
Dans chaque religion il y a deux parties :

l'une qui est essentiellement spirituelle, et concerne les vertus telles que l'amour, la justice, la charité etc. Cette partie ne change pas.

Mais il y aune deuxième partie qui concerne l'organisation de la vie communautaire par des lois régissant les rapports matrimoniaux, commerciaux, sociaux, économiques, etc.
Cette partie change. Ainsi, par exemple, au temps du Prophète Muhammad (psl) il était nécessaire que l'intérêt qui grève actuellement un emprunt soit interdit. C'était le prêt gratuit qui était pratiqué, et tout allait très bien. Mais aujourd'hui toute l'économie est basée sur les banques, qui fonctionnent sur la base de l'intérêt que rapporte l'argent.
C'est concernant cette partie des enseignements religieux qu'il est dit dans le Qu'ran :«Nous n'abrogeons aucun verset, ni n'en oublions (un seul) sans en apporter de meilleur ou de semblable» (Coran 2.106)
Et cette abrogation se fait par une nouvelle religion ou plus exactement par la religion qui se renouvelle.

Question 8


Ne peut-on pas garder son ancienne religion, tout en rejetant certaines de ses lois, impossibles à pratiquer ?

* Réponse
À cette question le Qu'ran répond en ces termes :
Et ils disent: «Nous croyons en partie, et nous ne croyons pas à certaines parties, et ils désirent prendre un moyen terme entre les deux. Ceux là sont vraiment des infidèles.» (Coran 4.150)
Et le Qu'ran précise ce qu'il entend par le terme «un jour» :«Un jour auprès de Dieu fait mille ans selon votre calcul» (Coran 22.47)

Question 9

Tout ce que vous dites, ce sont peut être vos interprétations. Quel est pour un musulman le critérium qui lui permette d'être guidé ?

* Réponse

Le critérium est un et un seul: C'est le Qu'ran qui dit explicitement :«C'est le Livre sur lequel il n'y a pas de doute, le GUIDE pour ceux qui sont pieux» (Coran 2.2)
Vous avez remarqué que chaque fois que nous avons avancé un argument, à l'appui nous avons cité un verset du Qu'ran.

Question 10

Selon le Qu'ran et les traditions islamiques, qui doit-on attendre après le Prophète Muhammad (psl)?

* Réponse
Les musulmans sunnites attendent deux messagers connus sous les noms Mehdi et Jésus (les Shiites attendent également deux messagers; mais sous les noms: QA’EM et le RETOUR de HOSSEIN)
C'est donc en définitive le retour du Christ qu'ils attendent. Et dire que c'est exactement ce qu'attendent les chrétiens! N'y voyons-nous pas une fois de plus la confirmation de l'unité des prophètes ?

Question 11


Selon le Qu'ran quand le Mehdi doit-il venir ?

* Réponse

Mille ans après la cessation de l'inspiration islamique :
«Ils disent: quand donc s'accomplira cette promesse ...Dis leur: Pour VOUS dans le délai d'un jour...» (Coran 34.29-30)

Puisque le Prophète Muhammad (psl) dit: «pour vous», cela signifie pour les musulmans.
Or l'inspiration islamique a cessé en l'an 260 de l'Hégire, avec la mort du dernier Imam, successeur inspiré et descendant du Prophète. Ceci nous amène à l'année 1000 + 260 = 1260 de l'Hégire, date à laquelle le Bab (précurseur de la foi baha'ie) a déclaré sa mission d'être le MEHDI promIs.
Les successeurs inspirés du Prophète ont confirmé à maintes reprises cette date de 1260, comme l'année de la venue du Mehdi.
À titre d'exemple citons cette parole d'Imam Sadeg: «En l'an 60 il manifestera sa Cause» (Voir «Hadiso'l Mofazzal»).

D'autres traditions définissent l'année 1260 d'une manière indirecte.

À titre d'exemple citons la tradition rapportée par Ebné Djariré't Tabari qui dit qu'en parlant des révélations successives le Prophète Muhammad s'est référé aux lettres mystérieuses par lesquelles commencent certaines sourates du Qu'ran (lettres appelées en arabe Horoufé Moghattaa)
Et le Prophète (psl) s'est arrêté aux lettres A L M R (lettres appelées en arabe alif, lam, mim, ra).
Or il arrive qu'en additionnant les équivalents numériques de ces lettres ( En arabe chaque lettre a son équivalent numérique, ainsi A (appelé alif équivaut à 1 -B (appelé Ba) équivaut à 2 et ainsi de suite. )
Depuis le début du Qu'ran jusqu'à la sourate de Tonnerre qui commence par A L M R (ali, lam, mim, ra) on arrive au nombre 1267 qui est exactement le nombre des années qui séparent la révélation de Muhammad et (psl) celle du Bab. Comme la révélation de Muhammad (psl) a commencé 7 ans avant l'Hégire 1267 fait 1260 de l' Hégire.
Remarquons que 1260 de l'Hégire correspond à 1844 de l'ère chrétienne; date qu'on déduit de la vision de Daniel parlant du jour promis.

Question 12

Selon les écrits islamiques, combien de temps le Mehdi promis devait-il vivre sur terre ?

* Réponse
Sept ans. Le recueil des traditions rapportés par Abou Davoud précise: «Le Mehdi règnera sept ans».

Cette prophétie s'est réalisée avec précision, car c'est la septième année de sa déclaration que le Bab tomba martyr.

Question 13

Et dans quelles circonstances le Bab souffrit-il le martyre ?

* Réponse

Le martyre du Bab fut un événement sans précédent dans l'histoire. En effet, lorsque par un régiment de 750 soldats on a voulu fusiller le Bab, il était en train de parler avec son secrétaire. On a donc voulu interrompre sa conversation, et il a dit que personne n'est en mesure de le faire. Effectivement la salve de 750 soldats n'a fait que couper les cordes par lesquelles il était suspendu, de sorte qu'il fut libéré pour aller finir sa conversation interrompue.
Et c'est lorsque le Bab eut fini son entretien avec son secrétaire, qu'il dit qu'il était prêt à mourir, et cette fois la salve du deuxième régiment fit son oeuvre.
Cet événement absolument incroyable est rapporté aussi bien par les historiens amis, -qu'impartiaux ou ennemis.

Question 14

Où cet événement eut-il lieu ? Les écrits islamiques y font-ils allusion ?

* Réponse

Dans le recueil des traditions attribuées à Imam Sadegh (voir Baharo'l Anvar) il est dit :«Il y aura pour nous à Azerbaydjan ce que rien ne peut supporter».

Et c'est dans la province d'Azerbaydjan, en Iran que le Bab, après une longue période de souffrance subit le martyre.

Question 15

De quelle descendance était le Bab ?

* Réponse

Le Bab était descendant du Prophète Muhammad (psl), et il devait l'être selon les prédictions du Prophète lui-même :«Le Mehdi est de ma descendance» (voir Abou Davoud).
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle chez les musulmans (et uniquement chez eux) on ne perdait jamais de vue la descendance du Prophète. Car pour eux c'était le premier signe par lequel on pouvait vérifier si la revendication d'être Mehdi correspondait à la vérité.

Question 16
Le Mehdi promis devait-il apporter un Livre nouveau ? Dans l'affirmative quel serait son nom, selon le Qu'ran ?

* Réponse

Oui, selon le Qu'ran, le Livre que Dieu enseigne après le Qu'ran est le Bayan, ce qui est précisément le nom du Livre sacré du Bab: «Le Très Miséricordieux a enseigné le Qu'ran. Il a créé L'Homme (Parfait). Il lui a enseigné le Bayan». (Coran 54.1-4)
Par l'Homme (Parfait) le Prophète entend celui qui viendra après lui pour rehausser la religion ( «élever le ciel» ), et établir le critérium pour la foi «établir la balance») :«Il a élevé le ciel, et établi la balance» (Coran 54.7)
lisons-nous dans le Qu'ran, après la mention du Bayan.

Question 17

Concernant la deuxième manifestation, celle de Jésus, quelle en est la date selon le Qu'ran ?

* Réponse

Le Qu'ran dit: «Vous apprendrez son message après HÎN». (Coran 38.88)
Remarquons que le Qu'ran abonde en allusion concernant le terme «Après HÎN». Si l'on additionne les équivalents numériques des trois lettres HIN on a 68. Or après 68 on a 69.
Donc le terme «Après HÎN signifie symboliquement 69. Et c'est en 1269 que Baha'u'llah, le fondateur de la foi baha'ie, a reçu l'ordre de Dieu, le désignant comme le Promis de tous les peuples. Et pour bien spécifier que par le terme «Après HIN» il faut entendre 69, le Prophète Mulhammad dit :
Ta Sîn. Ce sont les signes du Qu'ran. (Coran 27.1)
Ta et Sîn (appellation arabe des deux lettres T et S); par la somme de leurs équivalents numériques on obtient 69. Cela revient à dire que par le signe 69 (une fois justifié) on peut juger si le Qu'ran est infaillible;

Question 18

Où, selon le Qu'ran, le message de Baha'u'llah devait-il être annoncé ?

* Réponse

À Bagdad, connu sous le nom de Daro's Salam, qui traduit en français signifie «Séjour de la Paix».
Or le Qu'ran dit:«Dieu appelle au séjour de la paix, et Il guide qui Il veut vers le sentier droit »(Coran 10.25)

Question 19

Selon le Qu'ran et les traditions islamiques, combien de temps Baha'u'llah était-i] destiné à vivre sur terre ?

* Réponse

Quarante ans après qu'il aura été désigné comme messager. En effet, le Prophète Muhammad (psl), après avoir dit que Ta et Sin sont les signes du Qu'ran, ajoute, au chapitre suivant que Ta, Sin et Mim le sont aussi:
«Ta Sin Mim sont les signes du Livre Evident». (Coran 28.1-2)«Livre Évident» c'est l'un de titres du Qu'ran,

Or ces trois lettres (T S M), par la somme de leurs équivalents numériques font 69 + 40. Le chiffre 40 qui s'ajoute est précisément la durée de la vie de Baha'u'llah après qu'il ait reçu le message.
Selon plusieurs traditions, le Prophète Muhammad (psl) à maintes reprises aurait parlé du nombre 40 en tant que durée de la vie du Mehdi sur terre. (Raison pour laquelle les musulmans croient tous que Jésus, après son retour vivra sur terre pendant 40 ans). A titre d'exemple citons ce que rapporte Imam Ahmad (voir Attebyano val Borhan) :
«Le messager de Dieu (Muhammad) dit: «Jésus séjournera sur terre 40 ans».
Ne pourrait-on pas rapprocher cette tradition de celle des chrétiens qui disent que Jésus après sa résurrection a vécu sur terre 40 jours, en nous rappelant que se]on la Bible (Nombres 14.34), le jour du Seigneur est comme une année ?

Question 20

Quel est le lieu le plus sacré pour les baha'is. Sur ce point il y a-t-il des prédictions dans les écrits islamiques ?

* Réponse

Le lieu le plus sacré pour les baha'is c'est Akka, en Terre Sainte, où Baha'u'llah a révélé ses lois, et où il est enterré. Quant au caractère sacré d'Akka, nous en avons d'abondantes références dans les traditions islamiques.
A titre d'exemple, nous en citons deux qui sont tirées du livre d'Ebné Madjallah :«En vérité Akka est une ville de la Syrie, que Dieu a réservée pour lui accorder sa grâce».
Ou encore:«Heureux celui qui fait le pèlerinage à Akka, et heureux celui qui visite le pèlerin d'Akka».
Ce sont les propres paroles du Prophète Muhammad (psl). Remarquons que selon la Bible, la loi du jour promis sortira de Terre Sainte; or c'est en Terre Sainte que Baha'u'llah a révélé ses lois, et on doit dire qu'il n'y est pas allé de bon gré, puisqu'il y a été exilé.

Question 21

Que signifie «la fin des temps» ?

* Réponse
La fin des temps signifie le dernier tempsou le dernier stade de l'évolution de l'humanité, le stade de sa maturité, où, selon les prophéties, elle doit S'UNIR.
N'y sommes-nous pas arrivés aujourd'hui ? Autrement, si on prend à la lettre les signes qui doivent accompagner la fin des temps (obscurcissement du soleil, effondrement du ciel etc.), il ne restera plus sur terre un seul être vivant pour qu'un messager vienne afin de le guider.

Question 22

Que signifie l'obscurcissement du soleil et de la lune?


* Réponse


Il y a plusieurs interprétations possibles, nous en citons une, à titre d'exemple.
Le soleil et la lune représentent ceux qui brillent d'un éclat particulier dans le ciel de la religion (Les érudits et les chefs religieux). C'est ainsi que dans la prière de deuil inspirée par la mort d'Imam Hossein, il est dit: «Où sont les soleils qui se sont levés; où est l'éclat des lunes; où sont les étoiles brillantes ?
Si les érudits et Ies chefs religieux acceptent le messager promis, ils vont briller comme le soleil. Autrement, selon Ie Qu'ran :«Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Quand le soleil sera obscurci, et que les étoiles deviendront ternes,…». (Coran 81.1-2)
Si on prend le terme «soleil» à la lettre, ce verset devient illogique car le soleil étant une masse de feu, comment peut-il souffrir du feu de l'enfer ? Non, le soleil et la lune sont les chefs religieux qui, par suite du rejet du nouveau messager sont condamnés à l'enfer. La preuve c'est que le Prophète Muhammad (psl) en parle immédiatement après la mention de la révélation du Bayan (Livre du Bab).

Question 23

Que signifie l'effondrement du ciel ?

* Réponse

Le ciel est le symbole de tout ce qu'il y a de plus haut. C'est la religion. Chaque fois qu'il y a une nouvelle religion, l'ancienne «se fend» se divise.«Quand le ciel se rompt». (Coran 82.1) dit le Qu'ran.
Aujourd'hui le «ciel» islamique n'est-il pas divisé en plus de 73 sectes ? Le «ciel»chrétien n'est-il pas divisé en plus de 400 sectes ?
A remarquer que c'est à l'occasion de l'effondrement du ciel que le Prophète Muhammad (psl) dit que «Les impies seront dans l'enfer». (Coran 82.14)

Question 24

Que signifie «le jour du jugement» ?

* Réponse

La fin des temps est également le jour du jugement, car c'est en ce Jour qu on peut Juger qui croit réellement en la religion dont il se prétend adepte. En effet c'est sur la base du Livre de sa religion qu'il doit accepter la nouvelle religion. C'est la raison pour laquelle en s'adressant aux juifs, Jésus dit: «Si vous croyiez en Moïse, vous me croiriez aussi, car il a écrit de moi». (Jean 5.46)
C'est pour cela que le Prophète Muhammad (psl) dans la sourate de la Rupture en parlant du jour du jugement caractérisé par l'obscurcissement du soleil, la chute des étoiles et, la résurrection des morts, prononce son jugement:
«En vérité, les justes seront dans les délices». (Coran 82.13)«En vérité, les impies, seront dans l'enfer» (Coran 82.14) «Ils y seront brûlé, au jour du jugement». (Coran 82.15)

Question 25

Que signifie la résurrection des morts ?

* Réponse

En parlant du jour du jugement le Qu'ran dit:«Quand les tombes s'ouvriront» (Coran 82.4)
afin de permettre aux morts ressuscités d'en sortir . Cette résurrection n'est pas matérielle, elle est spirituelle, pour la simple raison que pour le Qu'ran ceux qui sont tués pour Dieu ne sont pas morts tandis que pour nous ils le sont. «Ne comptez pas ceux qui ont été tués dans le sentier de Dieu pour des morts. Mais ils sont vivants… »(Coran 3.169)
Celui qui au jour du jugement accepte le messager promis est considéré comme vivant aux yeux de Dieu même s'il est tué. Par contre, celui qui le rejette est considéré comme mort. Et le Prophète Muhammad (Coran psl) en donné un exemple en parant de son oncle HAMZA qui était incroyant, puis devint musulman «Celui -dit-il -qui était mort et que nous avons ressuscité» (Coran 6.122)

Question 26

Le Bab et Baha'u'llah ont-ils fait des miracles ?

* Réponse

Indiscutablement, comme tous leurs prédécesseurs: Moïse, Jésus, Muhammad ( paix suer eux ). Mais les baha'is estiment que ce n'est pas avec des miracles matériels qu'on peut convaincre le monde.
Les chrétiens, en mentionnant les miracles de Jésus, ont-ils convaincu les juifs ? Les musulmans, en parlant des miracles de Muhammad, ont-ils convaincu les juifs et les chrétiens ?

Le Bab lui même, en faisant dévier les 750 balles afin qu'aucune ne le touche, a-t-il convaincu les milliers de spectateurs qui ont vu ce miracle de leurs propres yeux ?

Malgré toutes ces considérations Baha'u'llah se déclara prêt à produire n'importe quel miracle, à la seule condition qu'une fois ce miracle produit, on l'acceptât. Ainsi, par exemple, à Bagdad Baha'u'llah dit au représentant du clergé qu'il est prêt à produire n'importe quel miracle pourvu que d'avance, par écrit, le clergé promette de l'accepter comme le messager promis, une fois le miracle produit. Devant un tel défi le clergé a reculé. De plus dans sa lettre au sultan de Turquie, il demande une audience de 10 minutes pour accomplir ce que le sultan désire. Inutile de dire que cette requête est également restée sans suite.

Question 27

Vous parlez de la lettre de Baha'u'llah au sultan de Turquie! À-t-il écrit à d'autres rois ?

* Réponse

Précisément, et c'est là qu'il faut voir l'un des miracles de Baha'u'llah. Car dans ses lettres aux rois, il prédit leur destin. À titre d'exemple citons le cas de Napoléon III, à qui Baha'u'llah écrit deux Lettres. Par la première il lui demande de défendre les baha’is persécutés puisqu'il se prétend le défenseur de tous ceux qu'on persécute.
Vu le mépris de Napoléon III à l'égard de cette lettre, Baha'u'llah lui écrit une deuxième lettre, où il prédit sa chute imminente. Cette lettre a été envoyée en 1869, et c'est en 1870, un an après, que Napoléon perdit la guerre, fut emmené prisonnier en Prusse, et mourut misérablement deux ans plus tard en Angleterre;

Question 28

En définitive qu'est ce que les baha’is présentent comme miracle de Baha'u'llah.

* Réponse

La même chose que tous les écrits sacrés, à savoir la PAROLE du messager de Dieu, et l'influence de cette parole. Il y a plus de 100 ans, Baha'u'llah a révélé des lois et des principes qui à l'époque étaient considérés soit comme utopiques, soit comme un défi, alors qu'aujourd'hui c'est l'esprit même de notre époque.
Et pour l'application' de ces lois et principes plus de 20.000 personnes ont offert leur vie.

Question 29

Voulez-vous citer quelques uns de ces principes ?

* Réponse

Ces principes sont nombreux, nous citons les plus importants: L'unité des prophètes. L'unité des religions. L'unité du genre humain.L'accord de la science et de la religion. Le but de la religion est l'unité et la concorde. La recherche personnelle et indépendante de la vérité. L'égalité des droits de l'homme et de la femme. L'abandon des préjugés. L 'éducation universelle. L'adoption d'une langue universelle. La solution spirituelle des problèmes économiques. L'établissement d'un tribunal international. Tous ces principes devant aboutir à la paix mondiale.

Question 30

Vous avez parlé des martyrs de la foi baha’ie, où peut-on lire leur histoire ?


* Réponse


Aussi bien dans les ouvrages baha'is que non-baha'is, et plus particulièrement dans les livres des Orientalistes occidentaux. A titre d'exemple citons un extrait du livre

«Quelques documents pour l'étude de la religion du Bab»
écrit par le professeur Brown.

L'éminent orientaliste traduit une partie d'une lettre écrite par un officier au service du Shah.
Dans cette lettre l'officier en question parle des martyrs babis :

«Imagine-toi -écrit-il -ces malheureux à qui on avait arraché les yeux et qu'on oblige de manger sans sauce leurs propres oreilles, ou bien ceux à qui le bourreau avec une brutalité inimaginable arrache les dents, ou encore, ceux dont on fracasse le crâne avec le marteau, ou bien le bazar illuminé par des bougies plantées dans les entailles faites par le bourreau sur le corps de leurs victimes... Il n'est pas rare que l'esprit inventif des habitants de l'Orient imagine de nouvelles tortures. Ainsi, par exemple, ayant arraché la peau de la plante des pieds d'un babi, on les avait enfoncés dans de l'huile bouillante, puis on les ferrait comme les chevaux. Et dans cet état on a obligé ce pauvre infortuné à courir; ..O mon Dieu! J'aurais voulu mourir plutôt que de voir de tels horreurs...»
Remarquons qu'un mot de reniement suffisait pour que la victime soit délivrée de ces tortures, mais personne ne consentait à dire ce mot.


Baha'u'llah dans sa lettre au roi de l'Iran écrit :
«Et cette même renonciation à la vie dans le chemin du très Miséricordieux est un témoignage et une preuve éloquente de la véracité de ce qu'il prétend. A-t-on jamais vu un homme sensé
renoncer à la vie sans preuve ni raison ?

Si l'on dit: ces gens sont fous»
c'est assez étrange, car il ne s'agit pas d'une ou de deux personnes; mais, au contraire, d'une multitude de gens, originaires de toutes les religions, qui a été enivrée par la source de la connaissance de Dieu, et qui dans le chemin du Bien-Aimé s'est hâtée, coeur et âme, vers le lieu du martyre».



Question 31

Le Qu'ran dit qu'il arrivera un jour où tous accepteront l'Islam.
Est-ce possible ?

* Réponse

Effectivement le Qu'ran dit: «Ceux qui ont leurs Écritures et n'ont pas cru (à l'Islam), ainsi que les païens, resteront en dehors (de l'Islam) jusqu'au jour où vient le signe évident: un messager de Dieu. (Coran 98.1)
Ce qui veut dire que tous ceux qui n'acceptèrent pas l'Islam, persisteront à ne pas y croire jusqu'au jour où vient un messager de Dieu.Les baha’is disent que ce messager, qui fera accepter l'Islam à tous, c'est Baha'u’llah, car tous ceux qui acceptent la foi baha’ïe reconnaissent l'Islam comme la religion qui a précédé la foi baha'ie. Et c'est un fait reconnu par tous que les baha'is sont originaires de toutes les religions et croyances. A ce propos citons cette conclusion de la grande revue philosophique et scientifique française «le Nouveau Planète», qui après avoir étudié la foi baha'ie, écrit :
«Là, des millions d'hommes et de femmes de toutes races, nationalités, classes, croyances dont les parents étaient hindouistes, bouddhistes, zoroastriens, juifs, chrétiens, musulmans, libres-penseurs ; athées ou autres, se sont unis et travaillent aux mêmes buts».
(«Le nouveau Planète», n° 14, janvier-février 1970, p.47)